Action publique 2022 : le pire est devant nous ! (tribune de juillet/août 2018)

Le gouvernement annonce que « Cette transformation (par la démarche CAP 22) doit mener à un service public plus efficace, plus proche de nos concitoyens, et qui a vocation, au fond, à avoir un objectif visible pour nos concitoyens, leur simplifier la vie dans leurs relations avec les administrations ».

Il faut de fortes doses de « méthode Coué » et d’auto-persuasion pour imaginer qu’on peut atteindre cet objectif en annonçant une nouvelle réduction massive de dépenses publiques de 30 milliards d’euros !

La composition du comité CAP 22 explique-t-elle en partie cette équation « hors sol » ? Car, il faut le savoir, ce comité est composé de hauts fonctionnaires de l’État, de dirigeants de grands groupes issus du réseau des « grandes écoles de commerce » même si on dénombre aussi quelques élus locaux.

En somme peu de participants pour apporter la voix de ceux qui sont les premiers concernés, les fonctionnaires qui oeuvrent au quotidien pour les services publics. Ceux-là n’ont pas voix au chapitre et subiront les dommages d’orientations prises par d’autres, avec des conséquences graves pour le service public.

Nous assistons à un déni de démocratie, rien n’est négociable avec les organisations syndicales, malgré les apparences d’une « pseudo-concertation ». Pour les fonctionnaires territoriaux, ce sont 70 000 postes qui pourraient être supprimés.

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