Réunion d’information syndicale du 8 avril 2021 : Relevé des échanges

Cette réunion d’information syndicale est la 1ère organisée par l’UFICT en visio. En effet en cette période de crise sanitaire il est impossible d’organiser des réunions rassemblant plus de 6 personnes.

Sont présent.e.s à ce 1er rendez-vous une vingtaine de personnes, ce qui est plutôt positif compte tenu qu’il est difficile de joindre les agent.e.s en raison des distances sociales à respecter, mais aussi du télétravail qui induit que peu d’agent.e.s sont au bureau.

Après quelques rappels sur les règles de participation à la réunion, Anne-Marie Sanchez (AMS), Secrétaire Générale du syndicat UFICT CGT propose d’évoquer certains sujets, mais précise que tout autre sujet peut bien entendu être abordé.

Cette réunion est ouverte à tou.te.s les agent.e.s, adhérent.e.s ou non adhérent.e.s du syndicat.

Sujets proposés :

  • La réorganisation métropolitaine ;

  • Les lignes directrices de gestion (LDG) ;

  • Le télétravail ;

Avant de donner la parole, AMS informe les participants que le matin même, la Vice-Présidente aux RH Mme KHELIFI a pris la décision d’accorder la possibilité d’être placé en ASA Garde d’enfants COVID jusqu’à 5 jours pendant les prochaines vacances scolaires. Cette décision a été prise grâce aux interventions conjuguées de l’ensemble des syndicats.

Sur la réorganisation métropolitaine

  • Certaines directions non concernées a priori par un projet de réorganisation vivent cependant un grand mal être sur le management. Le discours dominant est anxiogène car il est dit qu’on repart à zéro.

  • Ces réorganisations et leurs conséquences entraînent des situations vécues comme violentes par les agent.e.s.

  • Les agent.e.s sont sollicité.e.s pour faire des projets de service : on sait où on va mais pas comment. Certains services ont reçu un mail d’A. Jestin plutôt rassurant. Cependant près de 10 mois après l’installation du nouvel exécutif, on n’a toujours pas les feuilles de route des VP : comment travailler notamment sur les stratégies de communication sans les feuilles de route ? Cela traduit un certain manque de transparence.

  • les réorganisations se sont faites à marche forcée. On peut d’ores et déjà constater de nombreux arrêts maladie pour les cadres, et du coup cela entraîne une grande désorganisation.

  • Certains services sortent à peine d’une réorganisation, la mise en œuvre vient juste de démarrer, parfois la mise en place n’est pas encore finalisée, mais on les oblige aujourd’hui à entrer dans une autre réorganisation ! Ras le bol exprimé par les agent.e.s.

  • Alerte générale sur l’organisation de la collectivité mais la prise en compte n’est pas formalisée : comment faire correspondre les ressources humaines aux investissements prévus ?

  • Pour certains services en réorganisation il y a eu des entretiens individuels. La question financière est prégnante avec la volonté de mettre en place des outils les plus pertinents possibles.

  • DSHE est la délégation la moins concernée par la nouvelle vague de réorganisation hormis pour les MDM (il faut être attentif aux revendications portées par les collègues qui sont au plus près du territoire). Il existe un enjeu de suivi et d’évaluation de ces réorganisations pour un suivi dans le temps (tableau de suivi avec des agents référents).

  • La question de la territorialisation : où en est-on ?

  • Les méthodes de réorganisation dans ce nouveau mandat sont violentes ; il y a des cadres en souffrance et des recrutements restent opaques : certains responsables sont déjà désigné.e.s avant même d’avoir lancé la procédure de recrutement et/ou passage en CT.

  • DGEEP en cours de restructuration avec création d’un pôle ingénierie.

Quelques éléments de réponse

  • il y a des façons de faire qui sont cavalières, et des personnes en arrêt ; dans le cadre du CHSCT on fait remonter un certain nombre de choses et on demande des visites de lieux.

  • Concernant la feuille de route des VP, et le lien avec les politiques, nous n’avons vu qu’une seule fois le Président en tant qu’OS ; depuis on voit beaucoup la VP, mais on a l’impression qu’elle n’a pas les coudées franches.

  • Sur les RIF suite à la réorganisation, il serait bien qu’on ait un rappel sur l’attribution des niveaux de RIF.

  • Au sujet de la territorialisation : le projet est piloté par la DVMAP. Une AMO a été retenue et un chef de projet désigné. L’objectif est la mise en place d’un directeur de territoire ayant une fonction hiérarchique ; l’échelle du territoire reste à déterminée : CTM ou regroupement de CTM ?

Sur la PPI

  • Il existe des inquiétudes sur la tournure que prennent les événements sur les budgets : par exemple on investit uniquement dans les nouveaux collèges : que fait-on des autres ? S’il y a des classes ULIS ?… On ne met plus de matériel pour les zones en difficulté…

  • Il va devenir difficile de dire non à certains collèges alors même que le discours politique est de privilégier les élèves en période de confinement.
  • Abords écoles et collèges : hausse des effectifs, mais la ligne d’investissement pour les abords des collèges a été supprimée.
  • Les crédits sont serrés de partout, la lecture des besoins est assez rigide.

  • Les arbitrages sont « très saignants » avec des incertitudes pour le lendemain et les incidences de la crise vont bientôt se faire sentir.

  • Le poids politique est très important dans les instances de décisions et des VP sont très présents.

Sur le télétravail

  • Beaucoup de grosses structures (dans le privé et dans le public) proposent des indemnités dans le cadre du télétravail (chauffage, eau, électricité…), pourquoi pas à la Métropole ?

  • Il est vrai que le télétravail occasionne des frais : mais est-il judicieux d’être très /trop revendicatif dès le début. Il faut tout prendre tout en compte car être en télétravail en termes de confort de travail c’est parfait.

  • Le sujet du télétravail très compliqué, car il y a effectivement des éléments positifs, mais il faut que cela reste une décision de l’agent.e qui doit être volontaire.

  • Il faut rester très vigilant sur les implications sur l’organisation du travail et le fonctionnement des services.

  • Le retard a été rattrapé en termes de matériel : opportunité de responsabilisation des agent.e.s notamment des cadres.

  • Les frais engendrés par les agent.e.s peuvent être importants.

  • La question des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) va forcément surgir bientôt : les conditions de travail chez certains agent.e.s pas forcément idéales.

  • Pour le télétravail il faudrait adapter les horaires ou conserver les horaires actuels ?

  • 75% des agent.e.s qui télétravaillent sont des femmes donc attention à ce que cela ne devienne pas « le retour de bobonne à la maison » : c’est un enjeu de l’égalité femme-homme sur lequel il faut être attentif, c’est un enjeu de société.

  • L’installation du poste de travail à la charge unique du salarié pose problème.

  • Il peut aussi y avoir des personnes qui auraient investi pour un poste informatique chez elles et qui n’auraient plus droit au télétravail après la crise COVID.

  • Lieux de télétravail : chez soi, tiers lieu, mais aussi « tout lieu privé ».

  • Question sur le télétravail : un décret autorise le télétravail à 3 jours, pourquoi la collectivité a décidé d’autoriser seulement 2 jours ?

  • Ce sont des jours fixes pour les deux jours ?

Quelques éléments de réponse

  • Sur le télétravail, nous y sommes très favorables.
  • Il faut savoir que l’administration fait des économies, donc un jour nous en arriverons à nous dire que les locaux sont interchangeables (c’est un moyen de se faire de l’argent sur le dos des salarié.e.s).
  • Il faut aussi faire attention au droit à la déconnexion.
  • Sur le nombre de jours, l’administration a fait le choix de 2 jours maximum ; c’est toujours sur la base du volontariat. Il doit y avoir une discussion avec le manager.
  • Le télétravail c’est du travail, il ne faut pas que l’on nous refuse le télétravail en laissant entendre que ce ne serait pas du vrai du travail.
  • Les jours doivent être fixes : oui dans la mesure du possible pour assurer l’organisation tant pour les collègues que pour soi. Modifier un jour de télétravail ne doit être qu’exceptionnel.

  • Sur les horaires, pour l’instant on est en télétravail COVID, donc il n’y a pas de convention ; dans les conventions, les horaires de travail sont indiqués.
  • Sur le lieu de télétravail : si c’est une résidence secondaire c’est possible à condition d’être assuré.
  • Tickets Restaurant (TR) : refus d’attribution d’un TR aux télétravailleur.euse.s qui n’en bénéficient pas généralement, car l’administration ne veut pas créer de droits supplémentaires.

  • À la Métropole les hommes sont en grande majorité dans les services techniques où le télétravail est plus souvent difficile voire impossible, alors que les femmes occupent en plus grande majorité des postes où les activités sont plus facilement télétravaillables.

  • Sur la question de l’aménagement des postes en télétravail et de leur coût à la charge des agents, on peut préciser que le FIPHFP peut financer certains aménagements de postes.

Sur les lignes directrices de gestion (LDG)

  • Note pas très claire sur les LDG : la possibilité de postuler sur un poste de catégorie supérieure entrainera le retour des faisant fonctions : pour combien de temps ? avec un RIF de niveau supérieur ?

  • continuité sur les avancements de grade avec une batterie de critères hiérarchiques : « c’est pour ceux qui se sont défoncés », c‘est une lecture très libérale. On ne s’investira que selon une logique d’avancement de grade.

  • la carrière pèse peu par rapport aux points qui peuvent être donnés par les hiérarchiques ; on a de plus des ratios à 30% qui sont trop faibles.

  • Pour l’ancienneté, le choix de l’administration a été de ne retenir que 25 ans : quid des années supplémentaires ?

  • 25 points quand on a + de 35 ans de carrière cela signifie 10 points de perdus. La Métropole privilégie la jeunesse, mais que deviennent les agent.e.s fidèles, ceux qui ont la mémoire, les piliers de la Métropole ?

  • Le seul élément positif, c’est qu’il va y avoir un recensement annuel avec établissement d’une liste avec des entretiens : c’est à partir de cette liste que pourront se faire les promotions internes.

Quelques éléments de réponse

  • Les LDG sont une déclinaison de la loi de Transformation de la Fonction Publique votée en août 2019 : les commissions administratives paritaires (CAP) sont dessaisies des décisions concernant les avancements de grade et la promotion interne ; les représentants du personnel ont moins de pouvoir, les CAP deviennent des chambres d’enregistrement, où ne seront examinés que les recours individuels.

  • Tous les syndicats ont voté contre au comité technique mais les LDG ont été validées (voir tract à ce sujet).

Autres

  • La Carte française :

    • on n’en veut pas, on ne comprend pas le choix fait.

    • Beaucoup de retours négatifs sur la Carte française mais c’est un choix de la VP.

    • Il faut entrer des données personnelles à enregistrer pour utiliser la carte : vigilance à avoir.

    • Les bons CADHOC étaient plus pratiques.
  • Un bon avait été attribué aux agents médaillés pour une visite de Lyon, mais il n’a pas pu être utilisé avec le confinement, le couvre-feu, etc : sera-t-il prolongé ? Certains agents habitent loin, hors Métropole, et le risque est de le voir invalidé par dépassement de la date butoir.
  • Également en raison du COVID, certains agents n’ont pas pu ou ont raté la date butoir pour commander des chèques vacances : il aurait pu être décidé de prolonger les délais ? Cela aura forcément des conséquences pour certains agents et risque de compromettre leurs vacances.

  • Jour de carence : n’est pas applicable jusqu’au 1er juin 2021.

À vos agendas !

Prochaine réunion d’information syndicale

Le jeudi 3 juin de 12h à 14h

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