Situation des agent.e.s travaillant aux 201, 201 bis et 203 rue Garibaldi : la CGT écrit au président

Monsieur le Président de la Métropole, Madame la Présidente du CHSCT,

Je tiens par ce courrier à vous faire part de mon étonnement suite à la réunion qui a eu lieu ce matin au sujet de la situation des agent.e.s qui travaillent dans les bâtiments de la Métropole situés aux 201, 201 bis et 203 rue Garibaldi.

Cette réunion a été organisée suite à une alerte que j’avais portée au CHSCT lors d’un point COVID hebdomadaire, le 28 janvier dernier, lorsqu’un départ de feu avait eu lieu quelques jours avant, causé par la présence du camp de migrants installé aux abords des bâtiments. Heureusement nous n’avions eu à déplorer que des dégâts matériels, mais qu’en est-il des conditions de travail et de la santé des agent.e.s victimes et témoins de ces dégradations ?

La réunion de ce matin prévue depuis quelques jours s’est quand même tenue bien que le camp en tant que tel ait été enfin évacué. Il était cependant important d’entendre la parole des agents présents dans ces bâtiments.

Or, force est de constater qu’en tant qu’employeurs, vous manifestez peu d’intérêt dans cette parole, car aucun.e élu.e n’était présent.e ce matin, ni l’administration !

Cela fait de nombreux mois que ces services étaient entourés d’un camp, et qu’ils/elles sont victimes de bruits, d’odeurs, de barbecue, de rats, de mouches, sans oublier l’angoisse ressentie quand certaines agentes sont interpellées par des sifflets, des remarques, ou quand des traces de sang sont visibles après une bagarre entre les « campeurs ». Ils ne peuvent pas ouvrir les fenêtres, et ceux qui sont au rez-de-chaussée sont regardés, épiés.

Les conditions matérielles extérieures sont difficiles, mais les conditions intérieures sont également déplorables, avec des sanitaires qui ne fonctionnent pas correctement, des étés chauds sans climatisation (et sans possibilité d’ouvrir les fenêtres comme évoqué ci-dessus), et des hivers froids. Il est question de déménager les services soit à l’Hôtel de Métropole, soit à la Tour Part Dieu, mais les délais ne sont pas encore communiqués et restent incertains.

De nombreux points ont été évoqués ce matin et vous aurez, j’espère, le temps de lire le compte-rendu qui sera fait par vos services.

J’attire votre attention sur un sujet partagé par l’ensemble des organisations syndicales présentes : nous demandons à ce qu’une analyse soit réalisée qui mettra en exergue les dysfonctionnements rencontrés afin d’en tirer des solutions qui pourront être appliquées dans une situation similaire qui pourrait subvenir ailleurs dans un autre bâtiment de la Métropole.

Je resterai attentive à ce que cette affaire ne tombe pas dans les oubliettes, et mon courrier vise à vous demander officiellement le démarrage d’une enquête au sujet de cette situation.

Je vous remercie par avance de l’attention que vous porterez à ce dossier.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, Madame la Présidente du CHSCT, l’assurance de mes respectueuses salutations.

 

Anne-Marie SANCHEZ, Secrétaire Générale UFICT-CGT, Représentante au CHSCT

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