Agents de service du Centre d’échanges de Lyon Perrache : la CGT écrit au Président de la Métropole

Monsieur le Président,

Les agents de service de la société Arc en Ciel, qui travaillent depuis de très nombreuses années, plus de 20 ans pour les plus anciens, pour le nettoyage du Centre d’échanges de Lyon Perrache, sont très inquiets pour leur avenir professionnel.

En effet, la Métropole de Lyon prévoit pour son prochain marché, de lancer un appel d’offres aux organismes d’insertion, ce qui permettra de donner un emploi aux personnes les plus en difficulté. Les clauses d’insertion sociale constituent pour les collectivités locales un outil puissant des politiques d’inclusion dans l’emploi.

Si nous ne remettons pas en cause l’offre inclusive, la garantie d’emploi dans le secteur du nettoyage prévue par la convention collective ne pourra, en revanche, plus s’appliquer pour les 22 salariés de cette entreprise.

La société Arc en Ciel, qui a la responsabilité légale des contrats de travail, a répondu aux salariés : « nous avons appris la décision incompréhensible de la Métropole de procéder au lancement d’un marché « réservé », et par là à se soustraire aux dispositions de la CCN et à son annexe 7 ».

Les salariés en grève vous ont fait part de leur revendication et demandent l’ouverture de négociations, car pour eux, le donneur d’ordre et l’employeur se renvoient la responsabilité.

Notre organisation syndicale ne peut rester insensible à cette situation très difficile à vivre pour ces salariés en souffrance, dont la mobilisation est enrichie de nombreux soutiens tels que Madame la députée Rachel Kéké qui s’est déplacée à Lyon en début de semaine dernière.

Que vont-ils devenir, si la société Arc en Ciel n’est pas en mesure de leur trouver un emploi sur un site dans le Rhône ? Allons-nous nous retrouver, à terme, dans une situation ubuesque où ces salariés se dirigeront vers des organismes d’insertion car ils auront perdu leur emploi ?

La Métropole de Lyon ne peut développer le secteur de l’insertion tout en excluant des salariés en poste. Être donneur d’ordre pour des besoins spécifiques ne retire pas la responsabilité de l’avenir professionnel des agents déjà en poste.

Nous vous demandons, Monsieur le Président, de bien vouloir réexaminer la demande de ces salariés et d’étudier du fait du manque croissant de personnel dans des services au sein de notre administration la possibilité de reclasser ces salariés. Et d’ailleurs, Monsieur le Président, pourquoi ne pas les reclasser directement au CELP en décidant la reprise en régie directe le nettoyage de ce site métropolitain, à l’instar d’autres services publics essentiels pour les habitants comme la régie de l’eau ? Nous pourrions aller encore plus loin, notamment avec la collecte des déchets et les cantines des collèges.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, nos respectueuses salutations.

Groupement CGT : Sophie PRAT, Secrétaire Générale

UFICT CGT : Anne-Marie SANCHEZ,  Secrétaire Générale

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