Monsieur le Président,
La situation vécue par les agents de l’Unité Nettoiement Mécanisée (UNM) a Gerland n’est pas celle décrite dans le compte compte-rendu du 3 avril 2020 de la DRH/relations sociales.
Affirmer que les mesures barrières sont respectées à la prise et fin de poste, dans les vestiaires, que les agents ne sont pas rassemblé au réfectoire etc…est un mensonge.
Nos alertes répétées, de mon secrétaire général et de moi-même sur les dysfonctionnements, et de fait la mise en danger des agents (avec photos à l’appui) par la non mise en application des mesures de protection obligatoires ne peuvent que nous alarmer et nous mettre en colère, car nous avons autre chose à faire que de polémiquer avec vos services, et en tant que chauffeur dans cette subdivision, je suis à même de voir et vivre la réalité du terrain.
La non prise en compte de toutes les mesures est véritablement un danger pour tous les agents.
Affirmer également que la contagiosité est possible à moins dun mètre et pendant plus d’un quart d’heure est une affirmation qui peut se révéler lourde de conséquences, alors que les scientifiques sont divisés sur la question. Nous ne sommes pas en situation de jouer avec la santé des agents.
Concernant l’agent infecté, seul trois agents ont été confinés, alors que celui-ci a été en contact avec l’ensemble du personnel de cette subdivision, sans gestes barrières !
Le comportement de l’encadrement dans les subdivisions n’est pas fait pour rassurer le personnel, et leur permettre d’assurer leur mission de service public avec la mise en place des mesures de sécurité qui sont obligatoires en période critique.
L’ingénieur de cette subdivision présent seulement pour quelques heures, car il nous a informé qu’il devait rentrer chez lui parce qu’il est confiné, a proposé aux agents désireux d’avoir des informations complémentaires, la possibilité de rencontrer le médecin du travail.
Les agents auraient souhaité beneficier de test de dépistage, mais l’ingénieur leur a répondu que le médecin ne viendrait que pour des informations.
Cest donc à juste titre, que les agents n’ont pas été encouragés à se saisir du registre du CHSCT CHSCT santé et sécurité au travail.
Je suis secrétaire général adjoint à la CGT. Mon engagement est donc de veiller à ce que les agents puissent effectuer leur mission. Mon rôle est de faire le lien entre les agents et l’administration en leur nom, pour une seule raison dans cette crise sanitaire : la bonne mise en place du dispositif COVID-19 instauré à la métropole et en aucune manière perdre mon temps à polémiquer avec vos services.
Il est inconcevable que l’élu CGT CHSCT apres avoir alerté par deux fois l’administration n’est pas eu de réponses !
Il a fallut que notre secrétaire général saisisse directement la DRH, pour que la Directrice lui réponde qu’elle avait pris soin de prendre en compte les dysfonctionnements signalés par la CGT, et de fait, améliorer les conditions d’applications du dispositif de protection.
Quelle est la prise en considération de notre organisation syndicale et de nos élus CHSCT par votre administration, quand la DRH/relations sociales nous informe dans ses points journaliers que ceux-ci tiennent lieu de réponses à nos mails !
Ces points journaliers sont envoyés à l’ensemble des organisations syndicales et c’est une façon très cavalière de traiter nos courriers !!
La CGT demande que ces alertes soient prises en considération, nous ne pouvons qu’être solidaire pour faire au mieux pour les agents et la population.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.
BOUTON Maxime – Chauffeur UNM Gerland- Délégué CGT Métropole de Lyon – 5 avril 2020
Lyon , Le 8 avril 2020
Madame la Directrice des Ressources Humaines,
Deux courriers en date du 5 avril, alertant de graves dysfonctionnements à UNM Gerland, ont été adressés par Monsieur Djamel Mohamed et moi-même au Président de la Métropole de Lyon.
Lundi 6 avril vers 10h00, je suis convoqué par l’ingénieur de subdivision et les deux techniciens pour me faire part de son mécontentement, d’avoir été cités dans ces deux courriers. Je lui ai précisé que c’était mon rôle, en tant que représentant du personnel et porte parole des agents.
Dans l’après-midi, Madame Catherine David, Directrice des services VVN, me contacte par téléphone pour me remercier de l’implication des agents d’ UNM Gerland, afin d’assurer leurs missions en cette période difficile, et je l’informe effectivement des difficultés rencontrées dans la mise en place du PCA. Elle me confirme que le nécessaire sera fait dans les plus brefs délais.
Elle me propose ensuite de venir mardi 7 avril au matin à la prise de poste des agents d’UNM Gerland. Je refuse et lui précise que c’est à la hiérarchie à se déplacer, et c’est de leur responsabilité. Elle me demande d’être en copie de nos courriers.
L’ingénieur présent à la prise de poste des agents, mardi 7 avril, avec la maîtrise et les techniciens constate que du personnel appartenant au service de la collecte et du nettoiement (cantonniers) sont présents à la machine à café du réfectoire. Il rappelle donc les consignes à adopter et à respecter comme précisées sur les affiches à l’entrée du réfectoire.
La réunion démarre. Il demande aux agents d’ UNM de faire sortir les agents des autres services, ceux-ci lui répondent que ce n’est pas leur rôle de faire la police, et que c’est de la responsabilité des encadrants, il y a d’ailleurs suffisamment de tension sans en rajouter.
On nous explique les nouvelles mesures mise en place. Les agents n’ayant pas de questions supplémentaires la réunion aurait dû être levée.
Mais au lieu de ça, l’ingénieur a expliqué aux agents que Monsieur Maxime Bouton et Monsieur Djamel Mohamed ont adressé des courriers à l’administration.
Sa stratégie de vouloir lire nos courriers aux agents en essayant de leur faire croire que nos alertes sont des mensonges et salisse l’image du service n’a convaincu que lui-même.
Intimider un élu du personnel, secrétaire général adjoint de la CGT, en le menaçant d’aller porter plainte ne me fait pas peur, mais ne fait qu’envenimer le climat qui tourne au règlement de compte.
Je suis moi aussi, en mesure de déposer une plainte auprès du Procureur de la République et alerter le Préfet du Rhône avec preuve à l’appui de la mise en danger de son personnel.
L’administration a une obligation de protéger ces agents et c’est son rôle de veiller au bon fonctionnement de son service.
Certains agents interviennent en lui rappelant qu’ils souhaitent seulement pouvoir travailler dans des conditions optimales au vue de la crise sanitaire, et qu’il est tout à fait normal qu’ils sollicitent leur syndicat, car les choses avancent au ralenti, voir pas du tout.
Depuis l’intervention de la CGT, les mises en place s’accélèrent.
La réunion est levée car l’énervement du personnel commence à se faire sentir.
Je précise que depuis la fin de la semaine dernière, il n’y a plus de gel hydro alcoolique et que les masques sont distribués au compte-goutte ….
Nous sommes dans une situation actuelle très critique, pour nous tous, agents, proches, amis…et il est regrettable de voir encore des responsables plus aptes à critiquer la CGT que d’admettre que chaque proposition visant à améliorer et/ou sécuriser les agents est à prendre en compte même si elles émanent des organisations syndicales.
Veuillez recevoir, Madame la directrice, mes salutations distinguées.
Maxime Bouton
Madame la Directrice des Ressources Humaines,
Mardi 7 avril, l’ingénieur de l’Unité Nettoiement Mécanisée à Gerland était présent à la prise de poste des agents, avec la maîtrise et les techniciens.
L’ingénieur a tenu à préciser aux participants que cette rencontre était à l’origine des courriers adressés au Président par la CGT, sur des dysfonctionnements dans cette subdivision sur l’application du dispositif COVID-19 !!!
Sa responsabilité est bien de mettre en place les mesures de sécurité et de protection obligatoires pour tout les agents en cette période de crise, et de faire également preuve de pédagogie et sensibilisation sur les risques encourus par le personnel, qui tout les jours est confronté à une éventuelle contamination au COVID-19.
Ce n’est pas à cause de la CGT mais grâce à la CGT, qui a joué son rôle en tant qu’élue au CHSCT et syndicat, en veillant à la sécurité des agents, à leurs conditions de travail, qui plus est, dans la période actuelle.
Sa stratégie de vouloir lire nos courriers aux agents, en essayant de leur faire croire que nos alertes sont des mensonges, n’a convaincu que lui-même.
Son intimidation auprès de Monsieur Maxime Bouton, élu du personnel et secrétaire général adjoint de la CGT, en le menaçant d’aller porter plainte ne nous fait pas peur.
Nous sommes nous aussi, en mesure de déposer une plainte auprès du Procureur de la république et alerter le Préfet du Rhône avec preuve à l’appui de mise en danger de son personnel.
L’administration a une obligation de protéger ses agents, et c’est son rôle de veiller au bon fonctionnement de ses services !
Il est inadmissible qu’un courrier adressé au Président soit utilisé par un ingénieur pour essayer de nous intimider, en le montrant à son personnel. Cet ingénieur doit prendre ses responsabilités et assumer sa négligence.
Ce comportement est la porte ouverte à la diffusion de tout documents confidentiels !!
Pour conclure, nous vous informons que Maxime Bouton, en horaire d’après midi, s’est porté volontaire pour compléter les effectifs du matin, car il y a un manque de personnel, et nous ne pouvons que saluer son engagement pour permettre la continuité du service rendu à la population.
Nous vous prions d’agréer, Madame la Directrice, nos salutations distinguées.
Djamel Mohamed